Habituellement, en extérieur, je choisi l’aquarelle pour réaliser des portraits car il faut être très rapide. C’est un médium souple, lumineux, léger et peu encombrant que j’aime particulièrement.
Néanmoins, j’avais de longue date décidé d’utiliser également l’huile pour mes portraits en extérieur, notamment pour élargir ma palette classique habituelle de type Zorn.
A l’extérieur, la difficulté à l’huile est justement de retrouver ces qualités de l’aquarelle : un matériel simple, léger et rapide à mettre en oeuvre. La gouache est également un bon médium de ce point de vue mais j’évite de me disperser….
Cette fois-ci, j’ai repris une méthode utilisée à Venise : du papier à peindre Figueras scotché sur un carton plume, léger et facile à transporter. Ma palette est une boite à crayons utilisée comme palette. L’avantage est qu’elle se replie et peut se passer d’un nettoyage.
Cet après-midi là, Nicolas Borderies m’a rejoint au Florida pour peindre également quelques portraits et nous avons ainsi partagé un moment de pur plaisir « pictural ». Il utilise une boite à cigare et des panneaux à peindre et je crois savoir qu’il en peint 2 ce jour-là.
De mon côté, j’ai réalisé 4 croquis à l’huile (en 2h30 environ).
La difficulté c’est qu’à peine j’avais commencé un modèle choisi au hasard qu’il s’en allait au bout de 5 minutes…. et cela s’est produit deux fois de suite. Ces modèles me plaisaient particulièrement et j’ai dû faire face à cette difficulté en travaillant de mémoire. Ce sont les moins bons croquis car je n’avais pas préparé mes mélanges et j’ai donc perdu un temps précieux.
Les deux derniers sont mieux « sortis » car les modèles sont restés en place ! et les mélanges étaient déjà faits.
La leçon à retenir de cette première séance de croquis à l’huile dans un café est la suivante :
• Préparer ses mélanges à l’avance
• Choisir des modèles qui viennent d’arriver
• Vérifier s’il y a du vent (j’avais omis ce point important et mon carton
plume n’était pas adapté.
Dans ce type d’entrainement il faut accepter d’avoir une part d’échec à cause des nombreux aléas mais c’est sans doute ce goût pour le risque qui m’a fait progresser rapidement dans ma vie d’artiste.
Je vous le conseille donc si vous souhaitez progresser en portrait … cela laisse des souvenir inoubliables et j’avoue aimer me souvenir de tous ces moments de « galère » ou de « réussites » car le plus important est d’avoir tenté de capter rapidement la beauté unique de chaque modèle.
Souvent plus on a de plaisir et plus c’est réussi, donc il ne faut pas se concentrer sur le résultat.
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